shibari

Captive Culture le dompteur de cordes

Dans l’histoire des pratiques, il y a des gens qui laissent une emprunte indélébile. Quant à Jérôme Duplessis, il fait partie de cette race là. Car, en plus d’être une référence absolue dans l’univers du Shibari, il a eu la bonne idée de photographier ses modèles. Cela donne Captive Culture. Mais ce qui m’a surtout séduit chez lui, c’est la passion débordante qui l’anime.

Laquelle prend le pas sur la raison… Or, vous l’aurez compris, Jérôme est un amoureux de la femme, mais aussi du latex. En somme il est fétichiste. Et c’est son univers, dont je veux aujourd’hui vous parler.

Enfin ce qui nous a rapproché, ce sont les similitudes de création de nos univers respectifs. En effet, Captive Culture a été crée le 28 septembre 2000, quand Gang Bang à Paris, le 18 avril 2002. Que d’eau sous les ponts !. Je vous propose donc, de vous raconter une belle histoire, celle de Jérôme Duplessis, depuis l’œil de votre serviteur.

Captive Culture l'artiste du Shibari

Captive Culture ou la maîtrise du Shibari

J’ai eu la chance de rencontrer Jérôme, un dimanche après-midi dans une banlieue Parisienne. Son art s’y exprimait sur une femme nue. Et je me souviens de cela comme si c’était hier. Mais ce qui m’avait le plus surpris, c’est sa dextérité à attacher cette soumise, qui était ma compagne du moment. Mon rôle limité à un rôle de voyeur, au départ, évolua peu à peu.

Donc, confortablement assis, je voyais l’artiste dompter les cordes en constituant un tableau de maître. Mais pour bien attacher, en toute sécurité, il faut parfaitement connaître l’anatomie de la femme, pour ne pas faire n’importe quoi. A ce titre, ma compagne revenait de Lyon, où un talentueux photographe, mais piètre bondageur, avait malheureusement abîmé son dos…

Captive Culture

Latex Culture où l’art de sublimer le fétichisme

Mais, en plus d’aimer la femme, et la mettre en valeur sur son blog, il nous permet de nous faire découvrir son penchant fétichiste. C’est en effet Latex Culture qui attire l’œil. Un autre univers, une autre façon de sublimer la femme dans de superbes tenues en latex. Mais pourquoi la publicité ne fait-elle pas appel à son talent ?. Je verrai bien en effet les tristes stations de métro tapissées de ses clichés, ou les taxis parisiens…Ou encore les colonnes Morris.

Le beau doit être à notre portée, et ne pas se cacher… En France on a du talent. Jérôme, quant à lui, s’est approprié cette citation de feu Michel Audiard : « Ne pas reconnaître son talent, c’est facilité la réussite des médiocres ».

Captive Culture

La Femme sans qui rien ne serait possible

Nous vouons Jérôme et moi un amour immodéré à la femme. Et autant elle est la reine de nos jeux, autant elle est la reine de son art. Peu de légendes accompagnent ses clichés. Par ailleurs, la sobriété est de mise dans le choix de ses mots. Mais nous le savons tous, le sobre est beau. A ce jour, les femmes sont nombreuses à apparaître comme modèles sur son blog. Et puisque ses photos sont des tableaux, je lance une demande officielle : à quand une exposition de Jérôme au musée d’art moderne de la ville de Paris ?.

Jérôme nous t’aimons…

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Crédits Photos : © Jérôme Duplessis

Shibari où l’art de murmurer à l’oreille des cordes

Depuis longtemps, je suis sur les réseaux sociaux celui qui se cache derrière le compte de BoudoirShibari. En somme, celui qui pratique avec amour le Shibari, et avec passion la photographie. A vrai dire, cela pourrait très bien être l’inverse. Mais la raison qui m’a poussé à rédiger cet article, qui complète notre nouvelle rubrique Arts érotiques est simple : je le considère comme un amateur.

En effet, étymologiquement parlant un amateur vient du latin amator, qui signifie « celui qui aime ». Et moi Bertrand, je me reconnais dans cet amateurisme là. Au fond, c’est aussi ce qui caractérise l’organisation de mes soirées libertines depuis 2002. Je vous présente donc Emmanuel R dans un triptyque qui s’articule autour de trois thèmes : le bondage, l’érotisme, la photographie.

Le shibari par Emmanuel R

La passion du shibari est un art qui capture l’émotion

Le Shibari c’est un jeu de contact des cordes sur le corps. Donc une caresse qui se prolonge indéfiniment, une emprise d’une personne qui attache une autre personne. En définitive, la réelle difficulté, outre la technique qui permet de s’assurer de pratiquer en sécurité, c’est surtout de maintenir ce lien émotionnel entre les deux personnes. Au fond, un mélange de tension érotique et de domination.

Etonné de l’effet que peuvent produire ses cordes sur des personnes qu’il attache pour la première fois. Il a spécialement travaillé cet aspect et s’inspire en particulier de Bingo Shigonawa. Il y a des personnes qui jouissent d’un simple touché sur la paume des mains, et cela le fascine. Les cordes c’est bien souvent une redécouverte du corps, de la sensualité. Mais aussi du plaisir de prendre son temps à jouer avec le corps de l’autre.

L'érotisme par Emmanuel R

La passion de la photographie est un art qui capture l’esthétisme

La photographie c’est avant tout de la psychologie. Qu’est que l’on va percevoir de l’autre ?, qu’est ce qu’il va nous autoriser à voir ?. Et pour cela il faut beaucoup de sensibilité. Encore une fois beaucoup plus que de technique. Et comme Emmanuel photographie essentiellement des gens nus ou partiellement nus. Il faut donc réussir à établir rapidement une relation de confiance. et savoir énormément improviser. Encore plus lorsqu’il s’agit d’érotisme et de mise en scène du corps. Et c’est cela qui le passionne.

La photographie par Emmanuel R

L’expression de l’érotisme dans la photographie et le Shibari

Ses influences sont étonnamment issues non pas tant de photographes érotiques : Sean Archer ou Lys Tiger, mais essentiellement de photographes de mode. En définitive, bien souvent des photographes femmes : Irene Rudnyk, Jessica Kobeissi, Rachel Gulotta. La sensibilité est très différente de celles des hommes qui cherchent surtout à mettre en scène leurs fantasmes. En effet, il joue beaucoup sur le contraste femme dominante, hautaine / femme attachée.

Finalement, Emmanuel travaille la nudité comme une fierté qu’il serait normal d’exposer. A cet égard, beaucoup de modèles ont un rapport complexé à leur corps. Mais la photographie, dans une approche valorisante, leur permet de le redécouvrir d’une autre manière.

Il aimerait aussi apprendre les bases du make up ou collaborer avec une MUA (make up artist) pour aller encore plus loin dans cette analogie. De même, explorer l’utilisation de la lumière noire en photographie. Ensuite, créer ses propres cordes shibari, enfin, apprendre le body painting. Cela donne encore à voir le corps d’une manière différente. C’est lui qui choisi les détails qu’il souhaite mettre en valeurs avec les peintures fluorescentes. C’est à la fois très ludique et un peu magique.

L’inscription du triptyque dans un parfait amateurisme

Les deux sont purement des passions, ce n’est pas son métier et il ne le souhaite pas. Il souhaite garder beaucoup de liberté et d’indépendance dans ses créations. Et pour qu’il n’y ait aucune ambiguïté entre sa pratique intime du shibari et les photographies de celui-ci, les deux pratiques sont complètement séparées. Encore beaucoup à apprendre dans les deux domaines et ce challenge le stimule énormément. Mais son plus grand plaisir est de rencontrer des fans sur ses expositions.

Ensuite, discuter de toutes les anecdotes de shooting, des ressentis des photos ou des émotions du shibari. Que sera son prochain défi ? : réussir à exposer à l’étranger, il a déjà quelques pistes intéressantes . C’est tout le mal que nous lui souhaitons…

Sachez qu’ Emmanuel expose jusqu’au 11 juin 2018 à Paris, à la Vénus noire.

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Crédits Photos : © Boudoirshibari